À la suite de la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin 2024, une campagne législative express s’est lancée dans toute la France.
C’est dans ce contexte que j’ai rejoint plusieurs boucles de militants de gauche mobilisés autour du Nouveau Front Populaire.
Très rapidement, j’ai apporté mon soutien au candidat Charles Culioli, engagé dans la 1ʳᵉ circonscription de l’Aisne, aux côtés de sa suppléante Brigitte Fournié-Turquin.
Le besoin : produire des supports visuels forts, joyeux et impactants pour une campagne courte mais intense, à fort enjeu local.
Ma mission a consisté à créer une série de visuels de campagne inspirés de l’esthétique du Front Populaire, croisée avec les codes graphiques du collectif 24x36.art, une initiative de graphistes engagés qui ont proposé des affiches en libre accès pour soutenir la gauche.
J’ai conçu quatre affiches originales sous Illustrator, déclinées autour du thème de la joie populaire et adaptées au territoire de l’Aisne.
Chaque visuel reprenait des références locales fortes (monuments, culture, villes), des jeux de mots ou des clins d’œil culturels pour établir un lien immédiat avec les habitants.
La ligne graphique se voulait à la fois militante, chaleureuse, et pleine d’espoir : silhouettes bondissantes, typographies franches, références musicales, ton joyeux et populaire.
L’objectif était de capter l’attention en un coup d’œil tout en transmettant des messages politiques clairs autour des combats du candidat : défense des services publics, du rail, du bien vivre local.
Ce projet a été pour moi un véritable coup de cœur militant et créatif.
Travailler sur une campagne électorale, même en mode express, a réveillé quelque chose de très fort : l’envie d’utiliser mes compétences en design et en communication au service de mes convictions.
J’ai pris un plaisir immense à imaginer ces visuels, à chercher le ton juste, à mêler humour, espoir et message politique dans chaque affiche.
C’était grisant de voir mes créations circuler, d’être partagées dans les groupes militants, et de sentir que le graphisme pouvait contribuer à un mouvement collectif.
Même si le candidat n’a pas été élu, cette expérience m’a profondément marquée.
Elle m’a donné envie de faire beaucoup plus, de m’engager davantage dans des projets de communication politique, de terrain, de gauche, qui ont du sens.
Elle m’a aussi permis de me poser des questions importantes sur la place que je veux prendre dans ce type de combat — à la croisée de l’image et de l’engagement.
En bref : ce projet m’a nourrie, motivée, et je sais que ce ne sera pas le dernier.